Marché immobilier belge en 2024 : diminution du pouvoir d’achat

La Belgique connaît actuellement une dynamique immobilière très active, caractérisée par une augmentation régulière des prix de l'immobilier au cours des derniers mois. Les données recueillies par une enquête Immoweb révèlent une tendance à la hausse, avec une augmentation de 1,8 % au dernier trimestre, portant le prix moyen du mètre carré habitable à 2 221 euros à l'échelle nationale.



Marché immobilier belge en 2024 : diminution du pouvoir d’achat

Disparités régionales des prix

Les prix de l'immobilier varient considérablement selon les régions en Belgique. À Bruxelles, le mètre carré atteint 3 300 euros, tandis qu'en Flandre, il s'établit à 2 318 euros et en Wallonie à 1 677 euros en moyenne. Ces écarts se retrouvent également au niveau des provinces, où le Brabant flamand affiche les prix les plus élevés (2 501 €/m²) tandis que le Limbourg propose les tarifs les plus abordables (1 877 €/m²). En Wallonie, le Brabant wallon se distingue avec un prix moyen de 2 429 €/m², alors que le Hainaut ferme la marche avec 1 431 €/m².


Est-ce toujours le moment d’acheter ? 

La décision récente de la Banque centrale européenne (BCE) d'augmenter ses taux directeurs pour la première fois en 10 ans et de mettre fin aux achats nets d'actifs à partir du 1er juillet 2022 aura un impact significatif sur les conditions d'octroi des crédits immobiliers. 


Cette hausse du coût d'emprunt risque non seulement de restreindre l'accès au crédit, mais également de pousser certaines banques à durcir leurs critères d'octroi. En conséquence, la demande sur le marché immobilier pourrait diminuer. 


Cependant, il est essentiel de saisir l'opportunité d'entrer sur le marché dès maintenant, car les taux d'intérêt continueront à augmenter rapidement et de manière significative, selon les annonces de la BCE. Malgré cette hausse des taux, les taux d'intérêt réels demeurent négatifs en raison de la reprise de l'inflation dépassant celle des taux, ce qui rend l'investissement dans la propriété d'autant plus attractif. En devenant propriétaire dès aujourd'hui, les acheteurs peuvent fixer le coût de leur crédit et le prix d'acquisition de leur bien immobilier aux conditions actuelles pour les vingt prochaines années, allégeant ainsi le poids de leur emprunt sur leurs revenus globaux. 


Par ailleurs, ceux qui attendent une baisse des prix pour acheter devraient faire preuve de prudence, car les prix de l'immobilier ont rarement une tendance baissière, en dehors des périodes de crise exceptionnelle. Il est peu probable que les prix baissent suffisamment pour compenser l'augmentation des taux d'intérêt enregistrée depuis janvier. Ainsi, les acheteurs potentiels ont tout intérêt à se positionner rapidement sur le marché pour profiter des taux encore bas et éviter un durcissement éventuel des conditions d'accès au crédit.


La tendance en zones urbaines et rurales

Après une période marquée par l'essor des zones rurales pendant l'épidémie, les zones urbaines retrouvent progressivement leur attractivité. Au cours des trois derniers mois, les régions urbaines ont enregistré une augmentation des prix plus soutenue, notamment en Flandre. Cette tendance se distingue de la situation en Wallonie, où l'accélération des prix en ville demeure moins marquée.


Une dynamique immobilière persistante

En conclusion, la dynamique immobilière en Belgique reste très active malgré les défis économiques et les fluctuations du marché. La hausse des prix et la réduction du pouvoir d'achat immobilier ne découragent pas les investisseurs, qui voient dans la pierre une valeur sûre pour l'avenir. La vigilance et la réactivité restent de mise pour saisir les opportunités sur un marché en constante évolution.




par Xavier